« Merci à mon cher ami Gérard qui m'a autorisé à mettre ce jour cette histoire pittoresque ! Les us et coutumes de notre Occitanie méritent d'être mis à l'honneur . Cette chèvre festive doit animer encore longtemps quelques fêtes joyeuses de Vias. Je vous invite à la lecture et sans doute aussi à la découverte ! »
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Bonjour à vous toutes et tous,
je suis la cabreta de Vias (la chevrette de Vias). Je suis un animal totémique qui symbolise un village avec ses traditions carnavalesques et je suis un animal totémique qui renaît de l'oubli dans lequel j’étais tombé depuis environ les années 1930-1939. Comment suis-je sorti de l'oubli ?
Une espèce d'olibrius, un hurluberlu, un néo-viassois, comme le qualifie certains qui se disent viassois, s'est mis en tête d'écrire un ouvrage présentant les animaux totémiques de l'Hérault. Il en a trouvé 81, parmi lesquels 2 végétaux totémiques ; l'oignon de Lézignan-la-Cèbe et le pois chiche de Montaren (c'est dans le Gard voisin).
Et en farfouillant sur Internet (les gens branchés disent en surfant), il est tombé sur la phrase ci-dessous (dans l'encyclopédie Wikipédia) :
Bien avant le poulain de Vias, il existait la Cabreta (prononcer la cabreto, en occitan) de Vias. La Cabreta a perdu de son aura avec l'apparition des « chevalets ».
Dé qu'es aco ? Una cabreta à Vias ? Surpris, étonné et même subjugué, ce brave néoviassois s'est mis en quête de trouver des informations sur cette Cabreta de Vias . Il a mobilisé des viassois de cœur et de souche comme Marie-José et Jean-Louis qui avaient entendu parler de cette chevrette, mais sans plus de précisions. De bouche à oreille, cette recherche est arrivée chez Serge, président de l'Escolo Trencavel de Béziers qui a trouvé, dans ses archives poussiéreuses, mais ô combien importantes, un texte écrit par un érudit Biterrois, Léonce Beaumadier, me décrivant comme il m'avait vue dans les rues de Vias. Le texte est le suivant :
La chevrette de Vias
Vias n’a pas renouvelé ce jeu depuis bien des années, néanmoins était tel que recueilli et remis par le commandant Barret, président de la société archéologique.
Une énorme coque de noix percée en son centre. En cette ouverture un homme se glissait et porteur de la coque recouverts d’une toile armée d’une tête de chèvre en avant. L’homme affublé d’une jupe genre crinoline et coiffé d’un casque orné des cornes de l’animal le plus capricieux, sautait, gambadait.
Jupe, étaient de toile de couleur verte rayée de jaune. Les couleurs sont les mêmes qu’en pays proche des basques. Cela apparenterait-il le jeu à une tradition sarrazine ?
Grelots aux jambes, l’homme était entouré d’une équipe de danseurs et l’on simulait « dispute ». Les deniers témoins, papete Pioch, ne se souviennent cependant que des bonds tumultueux du danseur.
La chevrette est également danse à sans jamais avoir dépassé son aire d’évolution jusqu’à présent.
Bon, c'est toute moi cette description. Mais se disait l'olibrius, que faire de cette description ? Son idée a été de mobiliser des compétences autour de lui pour traduire le texte de Léonce en une image bien retrouvée : moi, la Cabreta de Vias dansant sur la place des Arènes. avec un Cabretaïre qui me conduit et du public qui applaudit.
Eh bien, un autre néoviassois, un autre Jean-Louis, a transformé le texte en image : c'est la (re)naissance de la Cabreta de Vias.
J'avais aussi, en ces temps-là, une chanson qui m'accompagnait .
Un vœu de l'olibrius qui écrit ces lignes à ma place : que la Cabreta soit présente au prochain carnaval de Vias.
Bonne journée à toutes et à tous.
Gérard Jourdan
Pour ce texte écrit par mon ami, j'ai pensé que quelques photographies d'animaux familier seraient une bonne illustration.
Les espaces verts de ma commune sont en ce moment entretenus par des travailleurs particuliers !
J'ai capturé les images des ânes qui avec méthode tondent les herbes.
Je ne dois pas oublier les chèvres qui elles aussi sont mises à contribution.