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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 12:00

Je mets ce mardi le 23° billet de Pierre Escorsac qui fut diffusé sur les ondes de "Radio Coteaux". Vous auriez pu l’écouter en Pocast par internet sur le site "Radio Coteaux" à la rubrique" c'est déjà lundi" "Radio Coteaux" 104,5 et 97,7!

Je pense que ce billet va vous inspirer quelques réactions que vous ne manquerez pas de placer ici en commentaire. Ce propos qui semble avoir vieilli reste encore dans nos mémoires : reviendra-t-il d’actualité ?

Je remercie ce journaliste qui m’a aimablement autorisé à le diffuser sur mon blog. Je me demande comment je dois illustrer ces propos? Je n’ai pas d’image, alors je vais vous mettre des orchis !

Allez, jauge ! La jauge, c'est devenu le leitmotiv, le mot-clé du déconfinement. Désormais, le retour à la normale passe par ce sésame incontournable : la jauge. La jauge, c'est le passage obligé de tous les organisateurs de spectacles. Pas un théâtre, pas une salle de cinéma, pas un concert, pas un festival n'échappe aux contraintes de la jauge. Qu'elle soit de 30%, de 60% ou autre, elle s'impose comme un impératif indiscutable à toute autorisation, à toute ouverture ou réouverture.

La jauge c'est le casse-tête qui oblige à redessiner la géographie des salles, à occuper l'espace autrement, à répartir les sièges dans un savant dosage. Tant de m2 par spectateur, telle distance entre eux. La jauge c'est le mètre-étalon de la sortie de crise. C'est la référence inconditionnelle, le cadastre imposé d'une nouvelle scénographie.

« La jauge, ah, la jauge ! » S'exclamerait, l'air entendu et dans un profond soupir, l'inimitable Michel Galabru...

Que penser de tout cela ? Et bien tout simplement qu'il en va du sort des mots comme du sort des hommes.

Il est des circonstances, des événements exceptionnels qui, soudain, peuvent changer un destin, changer le cours d'une vie, mettre en lumière ce qui jusque là était resté dans l'ombre. Rendre visible ce qui était relégué dans le plus strict anonymat. Voici donc la jauge médiatisée !

On peut dire qu'elle revient de loin... A mes yeux, la jauge, jusqu'ici c'était quoi ? Une minable tige en fer que l'on extrayait du moteur une fois par an pour contrôler le niveau d'huile de notre voiture. Et que l'on replongeait dans les entrailles du véhicule, une fois la vidange effectuée. La jauge, c'était tout au plus une estimation pour de la psychologie à deux balles. Une façon bien aléatoire de jauger, de mesurer au pif les capacités d'un tel ou d'un tel. Ou d'évaluer les chances de quelqu'un face à un défi, un challenge, une épreuve sportive. La jauge, c'est aussi un instrument de calcul manié par les instituts de sondage pour tester l'état de l'opinion. Bref, la jauge n'est guère considérée comme un de ces objets essentiels qui conditionnent notre vie, mais plutôt comme un accessoire sans grand intérêt.

Et voici donc que tout a changé sous l'effet Covid. Voici donc la jauge propulsée, contre toute attente, au cœur de notre vie quotidienne. Même s'il y a peu de chances que la jauge laisse une trace dans l'Histoire, même s'il y a peu de chances qu'elle passe à la postérité, qui aurait pu imaginer un seul instant que ce banal objet connaîtrait un jour la célébrité promise par Andy Wharol à tout homme sur Terre ? Pour quelques jours encore, au moins jusqu'au 30 juin, la jauge restera la règle d'or qui vous octroie le billet d'entrée dans les salles de spectacle. Elle sera le dernier verrou avant la liberté de retrouver la scène, le chapiteau ou le grand écran.

Après, une fois que nous serons enfin débarrassés de ce maudit virus qui nous a pourri la vie depuis plus d'un an, une fois que nous ne serons plus confinés dans la seringue, une fois que notre place ne sera plus imposée mais réservée, une fois que la jauge ne sera plus le juge de paix de nos loisirs, nous nous exclamerons avec soulagement : « Rideau, la jauge, retourne dans l'oubli ! »

En attendant l'arrivée du « pass », de l'appli dédiée et du QR code : ça y est, j'en ai fini ; c'est un peu long, j'en conviens.

Pardonnez-moi d'avoir pris quelques libertés avec la jauge radiophonique...

 

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commentaires

C
Agréable texte . Jolies photos . Bon dimanche . Amitiés cordiales
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F
Cette lecture de ce bulletin fut un réel plaisir : merci beaucoup . Les photos d'orchis d'accompagnement sont splendides . Passe une bonne soirée . Cordiales amitiés
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C
Merci pour ce partage ..<br /> Bonne journée à toi <br /> Bises
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C
J'ai apprécié ce bulletin ; Et j'ajoute que tes photos d'orchis sont superbes . Bonne soirée . Sincères amitiés
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M
Je n'ai plus l'impression qu'il y a de jauges. Belles orchis. Bel après-midi.
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Z
Toujours excellents les billets de Pierre, que tu viens de partager avec de belles illustrations.<br /> Bises et bon mardi - Zaza
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A
Ce bulletin est très agréable à lire et je le trouve bien d'actualité : bravo à Pierre . J'ai beaucoup aimé ta belle série de photos sur les orchis ! Passe une bonne journée mon ami . Cordialement
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J
J'ai bien aimé ce bulletin qui même avec le temps n'a pas pris une ride . Merci à Pierre et merci àntoi pour tes superbes photos d'orchis . Passe une bonne journée . Cordiales amitiés
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